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La relance de la Ferme Piscicole Intégrée

Le 28/09/2015 à 18h46, demande d'aide
1.- Titre du projet exact
Relance de la ferme Piscicole intégrée de MAVUNDU dans la province du Kongo Central précisément dans le District des Cataraces, Secteur de Ntimansi
2.- Objectif du projet
a) Objectif global
L'objectif global consiste à obtenir une forte production de poisson avec de nombreux impacts
positifs sur les autres activités, en utilisant au mieux, de la pisciculture intégrée, toutes les
ressources disponibles de la ferme favorisant la croissance et le grossissement rapide des
poissons.
b) Objectifs spécifiques
• Remettre en état fonctionnel l’ensemble de 24 étangs piscicoles du Centre d’Alevinage Principal de MAVUNDU et, les charger en alevins de différentes espèces
• Mettre à la disposition de 750 pisciculteurs, anciens membres du projet, des intrants piscicoles en vue de réhabiliter leurs étangs abandonnés.
• Construire 1 bâtiment de 12 m/5 m pour les Guetteurs à l’enclos du site et aménager un endroit de stockage aéré pour éviter la moisissure voire la pourriture des denrées périssables et consommables, également concevoir le rayonnage de façon à les mettre à l’abri des prédateurs : insectes et rongeurs.
• Construire 1 enclos d’environ 400 m avec les 5 rouleaux de 500 m, à l’aide d’une grille ou de files barbelés, au profit du Centre d’Alevinage Principal contre les prédateurs.
Cette remise en service de la ferme aura pour impacts :
• approvisionnement des alevins de bonnes qualités aux pisciculteurs ;
• production des poissons en grande quantité pour les étangs piscicoles des pisciculteurs ;
• commercialisation des poissons afin de subvenir aux besoins alimentaires des familles ;
• prise de conscience de la population sur la pisciculture intégrée ;
• augmentation de revenu des paysans pour améliorer l’alimentation familiale ;
• réduction des dépenses monétaires pour l’approvisionnement des familles de pisciculteurs en protéines animales ;
• baisse de prix au niveau des villages pour le poisson ‘’Thomson’’ importé de l’Afrique du Sud, par la suite concurrence de prix en poisson local vers les grands centres.

3.- PROBLEMATIQUE
Le Congo Démocratique connaît actuellement des problèmes : parmi lesquels nous pouvons citer la malnutrition. Les causes de cette calamité sont énormes. Mais cela est surtout dû à la faible consommation des protéines animales. Malgré la quantité de viande provenant de l’élevage des porcs, des bovins, de la volaille, de la chasse ainsi que de tout le stock de poissons pêchés annuellement de lacs, du fleuve et de ses affluents, le Congo Démocratique demeure un pays pauvre en protéines animales.
Pour résoudre le problème du transport des poissons vers les milieux urbains et ruraux à partir des centres de pêches, la politique piscicole des autorités coloniales se résumait dans la pisciculture en étang qui avait été largement propagée dans les milieux ruraux.
Plusieurs centres piscicoles avaient été crées dans tout le pays et la pisciculture avait été développée rapidement, sous le patronage des pouvoirs publics représentés par la mission piscicole du Congo Belge, par des sociétés et par des missionnaires.
Dans le Bas-Congo deux stations piscicoles avaient été créées : MVUAZI en 1948 et MAWUNZI en 1949. L’effort du développement de la pisciculture congolaise continua jusqu’au 30 juin 1960. Les échecs de la pisciculture en milieu rural avaient débuté dès 1960 lorsque le vent de l’indépendance souffla sur l’Afrique.
Néanmoins, la situation de la pisciculture en Afrique avait été réexaminée lors du symposium mondial sur la pisciculture organisée à Rome (FAO, 1967).
Il résulta de ce symposium qu’il avait eu une forte régression de cette activité dans tous les pays Africains. Les causes sont d’une part, le manque du personnel d’encadrement après l’indépendance, le sentiment général d’abandon en l’absence d’une aide soutenue et le manque d’initiation à la gestion d’une station piscicole. Et, d’autre part, les résultats de production des Tilapia sp très discordants, parfois très élevés 10 t /ha /an et parfois très faible de l’ordre de 500 Kg /ha/an (MESCHCAT, 1967).
Ces difficultés de rendement seraient dues au nourrissage et à la confusion dans la détermination des espèces du genre Tilapia. Toutefois, aujourd’hui, la révision systématique des espèces congolaises du genre Tilapia (THYS, 1964) constitue une base scientifique de la détermination des espèces.
Si aujourd’hui dans certains pays Africains (Centrafrique, Ouganda), la pisciculture suscite l’intérêt du pouvoir public, il n’en est pas de même du Congo Démocratique qui disposait de 21 Centres d’Alevinage Principal et, dont aujourd’hui aucun n’est pratiquement fonctionnel.
Cependant, le défit dans la production des protéines d’origine animale persiste surtout dans les régions de savane : dans le Bas-Congo, ce sont les districts des Cataractes et de la Lukaya.
Pour combler, du moins en grande partie, ce déficit, la voie durable et obligée reste la relance de la pisciculture dans une ferme intégrée en milieu rural.
C’est dans ce but que l’ADRM voudrait relancer le Centre d’Alevinage Principal de MAVUNDU dans le Secteur de NTIMANSI contenant 24 étangs dont 12 d’une dimension standard de 15m/12m et, les 12 autres possèdent de dimensions variantes et supérieures aux précédents.
La République Démocratique du Congo importe chaque année pour environ 60 millions de dollars US de Chinchard ou ‘’ Mpiodi’’ alors que du poisson de grande qualité, d’un rendement facile et particulièrement rémunérateur (à titre d’exemple, Oreochromis niloticus) pourrait être élevé dans les très nombreux étangs présents sur son territoire, comme cela avait été le cas il y a plus de 15 ans.
Le projet a pour vocation de rayonner dans le Secteur de NTIMANSI et sa périphérie, (plus d’une cinquantaine de sites piscicoles y existent déjà, ils seront recontactés, visités et intéressés par mise à leur disposition des alevins de bonnes souches que le site de MAVUNDU conserverait), ainsi que sur la ville de MBANZA-NGUNGU.
4.- JUSTIFICATION DU PROJET.-
La construction d’un Centre d’Alevinage Principal sur le site de Mavundu n’est qu’une suite logique qui s’intégrait mieux successivement : - au Projet Piscicole Triennal(1) de Juillet 1991 en Juin 1994, - au Programme Transitoire(2) de Juillet en Décembre 1994 et, en définitif - au Programme d’Appui à la Pisciculture Intégrée(3) de Janvier 1995 en Juin 2000, qu’entend exécuter sans relâche l’ADRM, pendant plus de 10 ans, dans les communautés villageoises , bien entendu, avec la participation de la masse paysanne de différents groupes organisés et responsables, grâce à l’apport financier de l’Agence à la Coopération au Développement International : BRÜCKE CECOTRET, Fribourg, Suisse, aujourd’hui Brücke Le Pont, autrefois Brücke der Bruderhilfe de Zurich / Suisse.
En rapport avec l’appui financier consenti par Christian Aid de Londres / Angleterre, aux années 1997, l’ADRM construisit, dans la vallée du village Mavundu, approximant de la rivière Vidi, un Centre d’Alevinage Principal(4) contenant 12 étangs d’une dimension standard de 15 m / 12 m
soit 1 m2 x 15 m x 12 m x 12 étangs = 2160 m2 exploités.
Ce faisant, l’ADRM poursuivit avec les groupements paysans un programme sur la pisciculture intégrée. Les actions réalisées furent dans 50 communautés villageoises. Chacune d’elles disposait au moins un étang d’intérêt collectif appelé : Centre d’Alevinage et de Reproduction (CAR) dans lequel les membres effectifs s’approvisionnèrent en alevins. Quant aux non membres, pour en être servis les achetèrent à un prix dérisoire et abordable.
Généralement, chaque membre du groupe construisit et gérait pour son compte deux étangs : l’un de subsistance, l’autre économique. Le dernier lui permettait de se procurer le minimum de revenus monétaires indispensables soit pour des obligations traditionnelles et familiales (paiement de valeur matrimoniale, funérailles notamment), soit pour des engagements courants (paiement des impôts, de frais scolaires spécialement) soit encore pour l’acquisition de certains biens de consommation, de premières nécessités, à condition que ceux-ci soient disponibles et d’un prix abordable.
Somme toute, l’ADRM soutint plus de 750 membres dans les 50 villages, en moyenne 15 personnes par groupement. Toutefois avec des effets multiplicateurs, il faudrait compter plus de 1.500 étangs ou bassins privés construisirent par les membres effectifs, à raison de deux étangs par personne.
Cependant, le secteur de NTIMANSI, qui constitue l’exclusivité de l’Aire d’intervention de l’ADRM, en lui seul compte 110 villages avec une population de 58.000 Habitants. Pour ainsi dire, actuellement, 50 communautés bénéficièrent l’action engagée autrefois par l’ADRM dont chacune d’elle a un Centre d’Alevinage et de reproduction soit 45,5 %.
En l’absence de 60 autres villages desservis soit 54,5 % non identifiés lesquels réclamèrent sans cesse l’action.
Au cours de nombreux exercices de récolte, un constat amer fut dégagé dans les étangs antérieurement construits par les premiers bénéficiaires. Il sévit un phénomène naturel de ‘’NANISME’’ qui exigea une attention méritoire pour une solution constante.


(1) Copie de la lettre du 04 Février 1991 de la Commission Consultative octroya le financement du Projet Piscicole Triennal de la Collectivité de NTIMANSI, B 90/100-05. Avant la fin dudit projet, l’ADRM bénéficia, au mois de mars 1994, la visite d’un Consultant-Evaluateur, mandaté par notre partenaire financier : Brücke der Bruderhilfe, Zurich, Suisse, en la personne de l’Intervenant Dominique Steiner du Groupe d’Appui aux Projets (GAP) de la Belgique, Lic. Phil.I, Aussbildner und organisationsberater, Josefstrasse 106, CH. 8OO5 Zurich / Suisse, Tél. + 41 44 27 37 965. Mobil + 41 76 40 87 104, E.dominique steiner@intergress.ch
(2) Peu avant d’entrer à la seconde phase du Programme d’Appui à la Pisciculture Intégrée, l’Organisme consent un apport financier du Programme Transitoire pour une période de six mois. Cfr.- Copie de la lettre du 22 Septembre1994.
(3) Rapport des résultats objectifs-terrain de l’Evaluateur sur les activités vécues, engagées par les membres des communautés villageoises conduisit l’ADRM à la deuxième phase du Programme d’Appui à la Pisciculture de la Collectivité de NTIMANSI. Cfr.- L’Accord de Coopération, N° du projet 94 AF-12 du 29 Nov1994.
(4) Cfr.- - Copie du 26. 03. 1997, autorisant le transfert des fonds pour la construction d’un Centre Piscicole de MAVUNDU.
- Integrated Fish Farming Project in MAVUNDU(2000/2001) du 05 March 2001
- Integrated Fish Farming Project in 2002 du 28 March 2002

Descriptions de faits réels et concrets au sujet des alevins qui furent logés dans les premiers étangs appelés Centres d’Alevinage et de Reproduction et, dans les bassins privés. A la première récolte une bonne production fut enregistrée. Les poissons possédaient une taille appréciable et captivante, d’une grosseur importante et remarquable.
Curieusement, les mêmes alevins récoltés dans les premiers étangs transférés dans un autre donnèrent des résultats satisfaisants par rapport à ceux relogeaient dans le premier.
Par contre, ceux qui furent remis immédiatement dans les premiers étangs après la seconde récolte accusèrent d’amaigrissement et d’une taille négligeable en rapport à ceux de la première. Cependant, les deux jouissaient les mêmes conditions d’alimentation.
C’est à ce niveau que le problème se posait et ne pouvait trouver solution que dans un Centre d’Alevinage Principal comme celui-ci. Ainsi, les études à petite échelle furent menées. Une fois opérationnelle, les résultats qui affleurèrent de cette station aidèrent, sans nul doute, la population bénéficiaire de s’approvisionner à d’autres espèces susceptibles de s’adapter aux nouvelles conditions dans les étangs en construction, soit servir d’un pôle de vente en alevins mono sexes, soit encore servir d’un lieu d’animation, d’études expérimentales et comparatives lesquelles débouchèrent à des recherches ou des essais fondamentaux sur de souches de bonne qualité.
Certaines activités furent engagées et réalisées dans le Centre d’Alevinage Principal de MAVUNDU(1) à savoir :
 La construction de 12 étangs démonstratifs pour la reproduction de diverses espèces :
- 1 étang de reproduction des alevins de Tilapia rendalli (T.r) ;
- 1 étang de reproduction des alevins de Tilapia macrochir (T.m) ;
- 1 étang de reproduction des alevins de Tilapia Oreochromis niloticus (O. n)
- 6 étangs de grossissement mono sexe O et O
- 3 étangs d’hybridation :

(Tr) x (Tm) ; (Tr) x (Tsn) ; (Tsn) x (Tm)
O O O O O O

Quant aux 12 autres étangs de différentes dimensions construisirent aux années 1989, 1990, 1991 et 1992, se repartissent comme suit :
- 6 étangs de grossissement des hybrides mono sexes O et O
- 3 étangs d’hybridation :
(Tr) x (Tm) ; (Tr) x (Tsn) ; (Tsn) x (Tm)
O O O O O O
- 3 étangs d’autres espèces de poissons ( Heterobranchus longifilis) ou Mpudi ; Parachana obscura ou Nsinga
La construction d’un bâtiment, en plein village de MAVUNDU, d’une dimension de 9,80 m / 7,90 m comprenant 6 pièces dont 4 chambres, 1 bureau et une salle de réunion a été réalisée ;
L’introduction de certaines espèces de poissons autres que le Tilapia pour la reproduction des Alevins et de fingerlings

5.- BUTS

• amélioration nutritionnelle par la consommation des poissons riche en protéines animales
• supplément possible des revenus provenant des poissons marchands.
• Réalisation du projet sera effective en organisant des séances de sensibilisation pour amener les pisciculteurs à participer à l’action délaissée.
• réhabilitation des étangs abandonnés dont les appuis en intrants piscicoles de base seront accordés aux anciens membres pisciculteurs.

6.- DISPOSITIFS TECHNIQUES * DU CENTRE D’ALEVINAGE PRINCIPAL.


INDICATEURS D’EVALUATION & RESULTATS ATTENDUS


• Production de fingerlings de 30 Gr

• Production des poissons consommables
1 Ha = 15 Tonnes =
1 Ha = 100 ares
1 are = 15.000 KG = 100 ares
50 ares = 150 KG x 50 ares =

• Production de Poussins


• Production des Porcelets

7500 Kg / trimestre x 0,1 $ = 750 $ / trimestre
750 $ x 4 Trimestre = 3000 $ / an

15.000 KG
15.000 KG / an
150 KG / an
7500 KG/an x 3,5 $ = 26250 $ / an
3750 KG/semestre x 3,5 $ =13125$/2 récoltes/ an.

. 40 Poules x 20 Œufs fécondés x 6 mois = 4800 Poussins
. 4800 Poussins x 1 $ = 4800 $ / Semestre
. 4 Porcs x 2 mise bas l’an x 5 petits = 40
Porcelets
. 20 Porcelets seront donnés en métayage aux
Pisciculteurs
. 20 Autres seront vendus x 20 Kg x 6$/Kg = 2400 $

a) Rentabilité de la pisciculture intégrée.
De la pisciculture intensive, les résultats techniques ont une forte croissance et un rendement élevé par rapport aux résultats économiques qui sont les revenus et les bénéfices lesquels ne sont pas toujours liés de façon linéaire aux résultats techniques.
Ceux-ci varient beaucoup suivant les conditions naturelles, les dimensions de la retenue, les soins apportés, l’alimentation, les facilités de récoltes, le choix des espèces, le renouvellement des souches, l’amélioration de la croissance par la sélection, fumure.
b) Productivité
Peut être améliorée en association avec d’autres animaux : Porcs + Poissons ; Poules + Poissons.

c) Rendement
15 Tonnes /Ha/an pour l’élevage de Tilapias sexés mâles à la densité de 2.2 poissons / m2. Alimentation avec un mélange dosant 25% de protéines dont 5% d’origine animale.
Pour un are égale une tonne et demie par an c'est-à-dire 750 Kg pour six mois de poissons
marchands (2 récoltes / an).
Pour un are 750 Kg x 3,5 $ = 2625 $
50 ares x 750 Kg / an avec deux récoltes = 37500 $
Sur le marché un Kg de poissons Tilapias coûte = 3,5 $
Pour un étang de 2 ares : 3,5 $ x 1500 Kg / an = 5250 $
Pour 50 ares x 5250 $ = 26250 $
Notons en passant que :
• Le projet sera réalisé avec des produits locaux qui feront vivre les Agriculteurs et maintiendront les Paysans sur place.
• La technique d’alimentation mise au point par l’A.D.R.M. sera en effet basée sur l’utilisation des sous-produits locaux: déchets de cuisine et de repas, de son de riz, remoulage de maïs... On utilisera aussi des produits parfois plus lointains de la Ferme Communautaire de Yaya à Kingombakala / Kasi pour la farine de sang (la protéine animale) qui visera à limiter la dispersion des aliments qui porteront de rendement meilleur.
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