Développer l'agriculture de champignos comestibles
Le 14/10/2015 à 11h31, demande d'aide
Bonjour.
Nous sommes une personne morale érigée en un collectif des associations sans but lucratif, dénommé : ADECOS (= Coalition des Sinistrés du Burundi pour l’Action Sociale et le Développement). Le siège est dans la Province de Muyinga au Nord du Burundi. Cfr Centre Ville de Muyinga au quartiet Kibogoye,immeuble Mme Jaquelline, en face de l'Hotel la Perle, Rue Principale via le Sous Bureau de UNHCR; Tél: 79 972 713,BP: 33 Muynga-Burundi,email:
" adecosmu2001@yahoo.fr" ou
adecoscollectifdesosc.burundi@yahoo.com
Nous sollicitons une aide financière pour la réalisation d’une ACTION De développer l’agriculture de champignons comestibles dans la Commune de Gitaramuka en province de Karuzi dans la République du Burundi.
BENEFICIAIRES DE L’ACTION :
La population de la commune Gitaramuka et celle des environs
La population des pays limitrophes du Burundi
Site d’implantation de l’action : Colline NYAKABUGU
DUREE DE L’ACTION : 12 Mois
COUT TOTAL DE l’ACTION :$US 50 237 ; Soit 78 370 400 en Monnaie Locale.
Justification de la pertinence de l’action et de son implantation dans la Commune de Gitaramuka.
La Commune de Gitaramuka est située en province de Karuzi en République du Burundi. A l’instar des autres coins du territoire burundais, la commune de Gitaramuka est constituée par des espaces à spéculation essentiellement agricole. Près de 99% de la population de cette commune vit totalement de l’agriculture et de l’élevage du petit bétail. Environ 99% de la production agricole dans cette commune est une agriculture de subsistance. Tout comme les autres milieux ruraux du Burundi, la commune Gitaramuka n’est pas épargnée des conséquences des problèmes lié à l’amenuisement des surfaces à spéculation agricole étant donné la problématique de surpopulation dont les plus victimes sont bien évidemment les enfants qui n’échappent pas aux maladies consécutives à la malnutrition. Aussi, l’impact de cette situation se manifeste d’un côté par la précarité de la santé chez les populations résidentes, d’un autre coté par le retard dans la croissance et /ou l’évolution psychomoteur des enfants. Il en résulte une baisse de la productivité des terres du fait de la forte pression foncière, de l’érosion et du déficit des pluies qui tend à devenir chronique dans certaines régions du Burundi ; une situation nutritionnelle très précaire et un taux de malnutrition infantile supérieur à 90%.
Les aliments d’origine animale ne contribuent que très partiellement à la ration alimentaire dans cette Commune et ne couvrent qu’un pourcentage trop minime des besoins en protéines, selon les chercheurs en matière de l’alimentation, de l’agriculture et de l’élevage.
Face à toutes ces contraintes, il est impératif de trouver des alternatives parmi lesquelles la promotion des cultures hors-sol, à cycle court, à haut rendement de production, et à haute valeur ajoutée susceptibles respectivement de tirer la population de cette commune dans l’impasse de la pauvreté économique et de la précarité alimentaire ; et de rendre possible la circulation accrue de la monnaie dans cet espace.
Parmi les solutions alternatives, la culture des champignons est indiquée puisqu’il s’agit d’une culture « bio » qui occupe très peu d’espace, adaptée aux conditions climatiques du pays, très appréciée pour son goût, sa valeur nutritive, son usage médicinal potentiel, son cycle cultural très court, son rendement élevé et son importance économique.
De ce fait la culture des champignons comestibles revêt une importance capitale non seulement pour la population burundaise, mais également pour toute l'économie nationale burundaise. Cette culture s'inscrit dans la droite ligne de la politique agricole nationale puisqu'il s'agit d'un projet innovant, visant la diversification des productions agricoles, l'amélioration de la santé nutritionnelle de la population, la monétarisation milieux de son implantation et la diversification des activités génératrices des revenus monétaires
Caractéristiques du secteur
2.1. Les principales forces du secteur :
1° Le champignon est un produit très apprécié pour sa haute valeur nutritive (richesse en bonnes protéines, en bons lipides, diminution de la cholestérolémie, richesse en vitamines et en sels minéraux indispensables) et pour ses nombreuses vertus médicinales (maladies respiratoires, prévention des maladies cardio-vasculaires et de l’arthrose, …) ;
2° La technique de culture des champignons : le champignon est une culture hors-sol n’exigeant pas de terre arable, simplement un abri rustique et des étagères en matériaux locaux ;
3° Le cycle cultural est très court (3 à 4 semaines) et plusieurs récoltes sont possibles sur un même substrat ;
4° La culture des champignons est possible toute l’année. Elle n’est donc pas influencée par les saisons ;
5° Dans les conditions optimales de culture, le rendement de production est estimé à 65 tonnes par Ha. Il est de loin supérieur aux autres spéculations agricoles connues jusqu’à présent dans le pays. Il est dès lors possible de récupérer dans des délais relativement courts les investissements de départ ;
6° Les résultats des travaux de recherche effectués par différents chercheurs en matière de l’agriculture ; montrent que la diversité des conditions climatiques du Burundi permet de cultiver plusieurs espèces de champignons : Pleurotus florida, Pleurotus pulmonarius pour les régions chaudes de basse altitude, Pleurotus ostreatus, Pleurotus eryngii, Shiitake, Ganoderme pour les régions montagneuses à climat plus tempéré.
7° Les champignons produits sont bio. En effet, la myciculture ne nécessite ni engrais chimiques, ni pesticides. Les substrats de culture sont composés essentiellement par des résidus agricoles (fanes de légumineuses, pailles de céréales, …), des sous-produits de l’agro-industrie (bagasse de canne, parche de café), des additifs azotés (son de riz, son de blé) et alcalins (calcaire, plâtre agricole) tous disponibles localement.
8° Pour cette culture de champignons, il est possible d’éviter les risques de maladies et rendre ainsi son produit très compétitif sur le marché.
9° Les semences peuvent être trouvées dans le pays. Il en est de même du conditionnement des champignons par séchage ou par conserve.
10. Le champignons est beaucoup utilisé et consommé dans les Hôtels - Restaurants
Faiblesses du secteur:
- La production des semences mycicoles de bonne qualité ;
- La croissance à défaut, le maintien et la diversification de la production vivrière et des ressources monétaires dans un contexte de surpopulation et de terres exiguës ;
- L’équilibre et l’amélioration de la ration alimentaire des populations tout en trouvant un substituant pour la viande, rare, chère et peut consommée aussi bien dans le pays que dans le milieu du projet ;
La contribution à la réduction de la pression foncière et la destruction des ressources environnementales ;
La valorisation des résidus agricoles et agro-industriels ;
Objectifs :
3.1. Objectif global : Contribuer à l’amélioration de l’alimentation et à la promotion économique des ménages de la zone de l’action par la promotion de la culture des champignons.
.2. Objectifs spécifiques :
Assurer la production et la multiplication des semences de champignons dans la zone de l’action (pleurotes, champignon de Paris, shii take, ganoderme, ets…).
Produire un certain nombre d’espèces de champignons (pleurotes, shiitake, champignon de Paris, ganoderme, ets…) en vue de diversifier la production agricole et améliorer la santé nutritionnelle de la population de la zone de l’action.
Produire au moins 2tonneskg de champignons frais par mois;
Commercialiser une partie des champignons produits sur le marché local.
Valoriser les déchets agricoles et agro industriels
Former la population de la zone de l’action sur les techniques de culture des champignons comestibles dans le but de réduire l’impact de la carence des légumes en période des saisons sèches, ainsi que de la cherté des légumineuses dans les marchés locaux.
3.3. Résultats attendus du projet :
De façon quantitative, le projet compte aboutir aux résultats ci-après :
1° La mise en place et le développement des pépinières de production des semences de champignons (pleurotes, shiitake, champignon de couche, ganoderme, …) à partir desquels les producteurs des environs de la zone pourront s'approvisionner;
2° La production trimestrielle d’au moins 5tonnes de semences de champignons.
3.4. Indicateurs de vérification des résultats attendus :
Les principaux indicateurs de vérification des résultats obtenus porteront sur :
La quantité de champignons produits ;
3.5. Activités à mettre en œuvre :
Les activités que cette action compte mettre en œuvre à long terme pour atteindre ses objectifs à l’échelle communale et provinciale sont principalement :
L’acquisition des souches de champignons précoces, résistantes, à haut potentiel de production ;
La formation et le perfectionnement des producteurs ayant en charge la multiplication des semences de champignons.
3. 6. Facteurs assurant la viabilité
La technologie de culture des champignons comestibles n’est pas une technique traditionnelle au Burundi puisqu’elle est nouvelle pour la plupart de burundais, tout comme dans la zone de l’action.
Cependant, bien que nouvelle, la culture des champignons est une technologie appropriée. En effet, dans un contexte d’insuffisance alimentaire en grande partie à cause de l’exiguïté des terres, la myciculture hors-sol permet, en l’espace de quelques semaines seulement et sur de très petites surfaces, de produire des champignons à haute valeur nutritive et économique.
Par ailleurs, la culture hors-sol des champignons et la valorisation des restes des récoltes fait de la myciculture une culture respectueuse de l’environnement.
En effet, la culture hors-sol des champignons sur des espaces très réduits permet de lutter contre la pression foncière et forestière. La valorisation d’une matière première composée essentiellement des restes des récoltes, des résidus de l’agro-industrie, permet d’éviter la pollution.
Vu que la myciculture n’utilise ni engrais chimiques ni pesticides, elle peut être considérée comme une culture biologique. En outre, les substrats usés peuvent être utilisés comme engrais organique ou sous forme de combustible. Ce qui permettrait de protéger les forets.
BUDGET DE L’ACTION en monnaie locale
N0 DÉSIGNATION UNITÉ QUANTITÉ PU /FRBU TOTAL.FRBU
Grandes Caisses non couvertes et fabriquées en bois, de moyennes profondeurs (pour la semie) Pce 4x4 60 000 960 000
Petites Perches pour construction de petits hangars servant de pinières Pce 15x4 7000 420 000
Grandes Perches pour construction de petits hangars servant de pinières Pce 30x4 10 000 1. 200.000
Clous pour fixation des petites perches sur les grandes perches Kg 10x4 3000 120 000
Larges shitings pour couverture de ces hangars juste pour création des ombres qui provoquent de l’humidité à l’intérieur de la pépinière Pce 5 x 4 50 000 1 000 000
Comptoir en madriers destinés pour soutenir les caisses des semies : Madriers pce 20x4 5000 400 000
Arroisoirs pce 5x4 60 000 1 200 00
Sacs de culture pce 20x4 1000 80 000
longes Etagères en planches et madriers non sciés Pce 1x4 60 000 240 000
Broyeur de substrats pce 1x4 80 000 320 000
Insecticide à champignons litre 4x4 1900 30 400
Remplisseuses de sacs pour culture Nombre 2x4 45 000 360 000
Mélangeurs Nombre 2x4 50 000 400 000
Tabliers piece 10x4 5000 200 000
Gans pairs 10x4 10 000 400 000
Troueuses de sacs pour le passage de l’air pce 1x8 40 000 320 000
Substrats kg 5000kg 15000 75000 000