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Commentaire compose, du texte therese raquin emile zola

Le 19/02/2021 à 15h32, demande d'aide
Je veux un commentaire compose de ce texte d'emile zola, une introduction,les procedes et interpretation et une conclusion:
Elle pleurait, elle embrassait Laurent, elle continuait avec une haine sourde :
—Je ne leur souhaite pas de mal. Ils m'ont élevée, Ils m'ont recueillie et défendue contre
la misère…. Mais j'aurais préféré l'abandon à leur hospitalité. J'avais des besoins cuisants
de grand air; toute petite, je rêvais de courir les chemins, les pieds nus dans la poussière,
demandant l'aumône, vivant en bohémienne. On m'a dit que ma mère était fille d'un
chef de tribu, en Afrique; j'ai souvent songé à elle, j'ai compris que je lui appartenais par
le sang et les instincts, j'aurais voulu ne la quitter jamais et traverser les sables, pendue à
son dos…. Ah! Quelle jeunesse! J'ai encore des dégoûts et des révoltes, lorsque je me
rappelle les longues journées que j'ai passées dans la chambre où râlait Camille. J'étais
accroupie devant le feu, regardant stupidement bouillir les tisanes, sentant mes
membres se roidir. Et je ne pouvais bouger, ma tante grondait quand je faisais du bruit.
Plus tard, j'ai goûté des joies profondes, dans la petite maison du bord de l'eau; mais
j'étais déjà abêtie, je savais à peine marcher, je tombais lorsque je courais. Puis on m'a
enterrée toute vive dans cette ignoble boutique.
Thérèse respirait fortement, elle serrait son amant à pleins bras, elle se vengeait, et ses
narines minces et souples avaient de petits battements nerveux. —Tu ne saurais croire,
reprenait-elle, combien ils m'ont rendue mauvaise. Ils ont fait de moi une hypocrite et
une menteuse… Ils m'ont étouffée dans leur douceur bourgeoise, et je ne m'explique pas
comment il y a encore du sang dans mes veines… J'ai baissé les yeux, j'ai eu comme eux
un visage morne et imbécile, j'ai mené leur vie morte. Quand tu m'as vue, n'est-ce pas?
j'avais l'air d'une bête, j'étais grave, écrasée, abrutie. Je n'espérais plus en rien, je
songeais à me jeter un jour dans la Seine… Mais, avant cet affaissement, que de nuits de
colère! Là-bas, à Vernon, dans ma chambre froide, je mordais mon oreiller pour étouffer
mes cris, je me battais, je me traitais de lâche. Mon sang me brûlait et je me serais
déchiré le corps. A deux reprises, j'ai voulu fuir, aller devant moi, au soleil; le courage
m'a manqué, ils avaient fait de moi une brute docile avec leur bienveillance molle et leur
tendresse écoeurante. Alors j'ai menti, j'ai menti toujours. Je suis restée là toute douce,
toute silencieuse, rêvant de frapper et de mordre.
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