Les faiblesse et les merite
L’Organisation des nations unies est une vieille dame, censée représenter ladite « communauté internationale », mais son aura a beaucoup diminué.
Durant les rapports Est-Ouest, le veto soviétique presque systématique au Conseil de sécurité l’avait entravée et elle ne pouvait rien sur le continent européen, divisé par l’antagonisme américano-soviétique. En fait, l’ONU n’a jamais représenté que les rapports de force des puissants du moment.
Après les bouleversements internationaux, il était question de réformer l’ONU, au moins le Conseil de sécurité, et l’on s’est vite aperçu que c’était une tâche herculéenne : il faudrait en même temps réformer toute l’organisation.
Or, depuis plus de vingt ans, l’ONU a multiplié les opérations de maintien de la paix, a inventé l’ingérence (1991) et la fonction du secrétaire général a beaucoup pâli de ces évolutions. Des membres permanents du Conseil de sécurité ont même violé la charte, à plusieurs reprises. Où en est-elle, aujourd’hui ?