Je veux connaitre si serigne bassirou mboup est sur la liste des bacheliers orientes en anglais ou en francais
Dans cette chronique deux pontis essentiels semblent se de9gager. Tout d abord une adresse personnelle e0 Richard Descoings of9 paraeet percer de l amertume qu un homme comme lui, haut-fonctionnaire et directeur d e9tablissement (public, faut-il le rappeler?), qui est de sensibilite9 de gauche, ait pu accepter la moindre mission de la part d un gouvernement de droite, dans lequel il n est pas par ailleurs entre9. De le0, on construit un argument sugge9rant que puisque Richard Descoings a accepte9 de collaborer dans les limites e9troites d une mission, il en ressort que Sciences Po Paris tout entier est un e9tablissement socialement e9litiste, aligne9 sur les projets du chef de l c9tat et qui, accessoirement, va confisquer l argent des contribuables champardennais pour son usage exclusif. Pour mieux comprendre l enjeu, il serait utile, ici, de se9parer le projet d implantation e0 Reims des rapports de Richard Descoings avec le gouvernement; car l un et l autre ne sont aucunement lie9s. C est le deuxie8me point de la chronique, autrement plus inte9ressant, celui de la perception (ici, locale et exclusivement ne9gative) de l installation d un campus de Sciences Po Paris e0 Reims.Depuis 2000, les re9gions Lorraine, Poitou-Charentes, Bourgogne, Provence-Alpes Cf4tes d Azur et Haute-Normandie ont fait le pari d accueillir et d investir des campus de premiers-cycles tre8s spe9cifiques: franco-allemand, latino-ame9ricain, est-europe9en, arabo-me9diterrane9en, asiatique. Or depuis plusieurs anne9es l e9quipe dirigeante de Sciences Po souhaitait aussi cre9er un campus ouvert sur le monde anglophone (on parle aussi de relations transatlantiques mais cela pourrait aller bien au dele0), et l on a cherche9 une nouvelle re9gion voulant bien s associer au projet. Ces discussions, e9videmment, n ont pas e9te9 conclues cette anne9e meame, preuve s il en est qu il s agit d une strate9gie de long terme de toute l e9quipe dirigeante e0 Sciences Po et de ses partenaires re9gionaux et non une fonction des relations de Richard Descoings avec le gouvernement cette anne9e. On semble appre9cier dans cette chronique qu e0 Paris Sciences Po fasse des efforts de diversification sociale dans son recrutement et le financement de ses e9tudiants modestes, mais tant que cela reste e0 Paris: il ne semble pas acceptable qu en cre9ant un campus e0 Reims, ces meames efforts puissent eatre e9tendus aux e9tudiants locaux, car dans ce cas e7a ne be9ne9ficierait pas e0 la collectivite9 des e9tudiants locaux (dont on estime naturel qu ils n aillent qu e0 l URCA). En fait cela reproduit aussi un dilemme ve9cu en re9gion parisienne, que Le Monde en date du 3 juillet re9sumait bien dans son reportage sur l expe9rience de l atelier Sciences Po du lyce9e Henri-Wallon d Aubervilliers. Pour une majorite9 de ses profs appartenant e0 l extreame gauche il est injuste et scandaleux d affecter des cre9dits pour que quelques dizaines d e9le8ves volontaires et acceptant de faire l effort pour s en sortir tentent d entrer e0 Sciences Po; mieux vaut affecter des cre9dits e0 l ensemble, pour que tous , au moins, continuent e0 renoncer e0 faire des e9tudes hautement qualifiantes, au moins c est plus e9galitaire (et cela permet de recruter une cliente8le politique chez les frustre9s de la re9ussite).Quelle serait l alternative propose9e e0 l actuel projet pour Reims? Que Sciences Po Paris accepte ge9ne9reusement de consacrer ses moyens, en conjonction avec les fonds des pouvoirs locaux, e0 cre9er une section de sciences politiques/relations transatlantique d acce8s totalement libre au sein de l URCA, ge9re9e et ope9re9e par l URCA (dont les enseignants ne risqueraient donc pas de voir d autres venir chasser sur leur territoire?) Dans cette situation, on se demande pourquoi l URCA n en a pas eu l ide9e elle-meame, il y a plusieurs anne9es, pour se pre9server de toute concurrence parisienne ou autre. Les IEP de province sont pourtant nombreux (celui de Strasbourg date de 1945 et a e9te9 cre9e9 au moment de la nationalisation de Sciences Po Paris par le GPRF!) C est uniquement la pre9sence d un IEP local qui a limite9 les options d implantation de Sciences Po Paris hors de Paris. c0 Reims, en l absence de tel e9tablissement pre9existant, il y a manifestement une opportunite9 dont il n est aucunement de9montre9 qu elle soit ne9faste pour la collectivite9 des e9tudiants locaux: ils pourront tout aussi bien postuler pour y entrer que n importe qui. Je connais les proce9dures de recrutement pour ces cycles: les dossiers n y sont aucunement traite9s de fae7on socialement e9litiste, bien au contraire. Le soin apporte9 e0 retenir des profils modestes et talentueux dans la tradition de la me9ritocratie re9publicaine s y manifeste mieux que dans n importe quel concours que je connaisse. Les boursiers be9ne9ficient de prestations conside9rables (e9quipement, logement, aides diverses) entie8rement finance9es sur les droits e9leve9s paye9s par leurs pairs d origine aise9e.Je me rends e0 l avis des autres messages publie9s pre9ce9demment, ce qui est important e0 l avenir c est que les acteurs de la re9gion (pouvoirs locaux, acteurs e9conomiques, et surtout l infrastructure e9ducative existante y compris l URCA) sachent utiliser de fae7on cre9ative la pre9sence du campus de Sciences Po e0 Reims pour pousser leurs avantages. L enjeu n est pas du tout ici la carrie8re future de Richard Descoings ou l e9volution de son syste8me de valeurs, mais la re9ussite collective, justement, de la re9gion de Reims, de ses e9tudiants, avec Sciences Po. Quand e0 eatre contre, on ne voit pas, de8s lors, quiconque be9ne9ficierait du statu quo. Un peu d audace, s il vous plait!
