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L’éducation est le moyen de former un enfant dans sa vie, d

Le 24/03/2017 à 14h08, demande d'aide de lasanou
L’éducation est le moyen de former un enfant dans sa vie, dans le but d’en faire un homme autonome. Il doit en passer par l’instruction mais aussi par la discipline. Dans ces termes, nous ne voyons aucune liberté pour l’enfant ; toutefois la discipline n’intervient que quand la liberté atteint un certain niveau de dangerosité (un accident, par exemple)- et l’instruction permet de l’atténuer car elle explique au sujet les dangers qui l’entourent. Mais l’enfant reste attiré par les choses que l’on lui interdit et dont il n’a aucune connaissance. Est-il possible alors d’élever un enfant dans une liberté sans contrainte, ou quand bien même ; peut-il y avoir éducation sans contrainte ? * Tout d’abord, il est préférable de se demander d’où provient la contrainte dans l’éducation ?

Il n’est pas un adulte qui dira qu’il a été soumis à l’autorité parentale. Ce n’est pas une soumission comme on l’entend quotidiennement mais parlons plutôt ici d’obéissance disciplinaire. Un enfant qui n’obéit pas sera plus tard un cancre. A l’inverse, un enfant qui obéit de trop et qui ne s’en rebelle pas sera, là, soumis à une autorité dont il n’appartient pas et se laissera marcher sur les pieds par faute de timidité. Peut-on parler là d’une trop forte obéissance parentale ? Ce serait en tout cas la kyrielle de la contrainte. Dès sa naissance, le nourrisson hurle. Et ainsi il se créé un mécanisme de cris et de borborygmes, puisqu’il ne peut pas parler, pour exprimer ses envies, ses caprices, ses urgences. C’est un langage codé que seuls les parents au bout d’un certain temps comprendront. La première contrainte pour un enfant est là ; s’empêcher de crier alors qu’il ne peut faire que ça, Kant pourrait dire que c’est une sorte d’animalité. Ce sont ses parents qui s’occuperont de cette tâche à l’aide de quelques divertissements d’éveil qui calmeront le nourrisson. Dans ce cas là, la contrainte est un souci migraineux. Il faut que l’enfant soit sage et ses parents le rendent ainsi grâce à la discipline. On remarquera ici la comparaison de l’éducation d’un nourrisson à celui d’un animal –il est vrai que l’exemple paraît légèrement vulgaire, mais c’est la même méthode : -Dès leur arrivée au monde, il faut que le nouveau né se plie aux règles humaines, aux habitudes quotidiennes, à l’hygiène de vie, à l’autorité exercée. Nous pouvons d’ors et déjà dire que discipliner un enfant, c’est l’habituer à un mode de vie humain qui repoussera son animalité. -L’éducation est obligée de passer par la discipline car l’accommodation change le comportement d’un enfant. Il n’en est pas moins que le caractère du ou des parents se reflètera sur celui de l’enfant, déjà par les gênes mais surtout par l’éducation. L’animalité de l’enfant remontera à nouveau à la surface par la force qu’il aura à s’exprimer lorsqu’il sera capable de le faire communément. L’autorité fera action une fois de plus sur le tempérament de l’enfant pour réfréner ses propos (par ex. : les insultes apprises à l’école) et compléter également son opinion des choses qui l’entourent.
-Ce même tempérament peut changer selon les loisirs externes à l’éducation. Par exemple ; la télévision, les jeux vidéos ou l’accès à internet. Il suffit que l’enfant soit trop curieux pour tomber sur des choses qui lui sont interdites et qu’il s’y habitue, y prenne gout ou y prenne peur et que cela se répercute sur son mental. La télévision, par exemple, dévoile librement un panel d’horreurs dont l’enfant serait susceptible de ne pas apprécier ; cauchemars, angoisses, refoulement de son animalité,… La liberté. C’est elle qui pousse l’enfant au plus profond de sa curiosité puisqu’elle l’emmène dans des horizons que les adultes ne comprennent pas. Les enfants ont peur quand le soir tombe, leurs ombres sont pour eux des fantômes qui viennent les visiter dans la nuit. Il se développe en eux un imaginaire fulgurant qui les amène à croire, par exemple, qu’un enfant peut voler (Peter Pan). Ils se rendront bien compte, par des expériences personnelles, que leurs pieds sont inéluctablement attiré vers le sol et ce n’est que bien plus tard, à l’école, qu’ils apprendront les lois de gravité de Newton. L’école, un lieu que l’enfant apprivoisera, et où il sera apprivoisé car, il n’y a donc, pas qu’au sein du foyer que l’enfant subi la contrainte. A l’école, dans la rue, chez d’autres gens. Autant de principes qui lui faudra apprendre pour réussir en société. A l’école, donc, en premier lieu : -C’est un réel contact avec les autres, c’est l’apprentissage de la vie en communauté mais également de l’effort mental du travail intellectuel. Les professeurs apprendront à l’enfant de ne pas dépasser les limites qu’il y a entre lui et le corps enseignant. -Avec les autres élèves, l’enfant découvrira comment créer la sociabilité dans un groupe par exemple. Les contraintes, ici, ne sont que des limites à l’enfant. La coercition scolaire est partagée entre le plaisir de voir des amis et l’exigence des cours. Un apprivoisement à double tranchant et où l’enfant y trouvera un relâchement, une nouvelle liberté qu’il devra apprendre à contrôler. Dans son Traité de pédagogie siècle,(1776-1787), Kant, philosophe du 18 relate assez sèchement la rencontre de l’enfant et de l’école : “ Ainsi, par exemple, on envoie d’abord les enfants à l’école, […] pour qu’ils s’y accoutument à rester tranquillement assis et à observer ponctuellement ce qu’on leur ordonne […] „. L’école aurait, selon Kant une sorte de doctrine disciplinaire bien plus stricte que celle des parents. L’enseignement scolaire soutenu, étant déjà une contrainte en elle-même, annihilerait, une fois de plus, l’effet de l’animalité de l’enfant. La contrainte pour un enfant est grande. Il n’a déjà pas choisi de naître qu’il se retrouve bloqué dans un monde barricadé de contraintes et de discipline où la seule délivrance est celle de grandir. Mais l’évolution est si complexe que parfois l’enfant perd courage. N’y a-t-il pas trop de contrainte dans une telle éducation ? L’enfant, comparé à l’homme, produit souvent des efforts insoupçonnables. * Ala suite de cela, peut-il y avoir éducation sans contrainte ? * La coercition interdit à l’enfant, qui se construit, de réaliser ses propres mauvais choix, les parents, le conduisant vers des chemins qu’ils ont personnellement choisi, par regrets de leurs déceptions adolescentes, une sorte de responsabilité de faire de leur progéniture un objet de leur propre convoitise. L’enfant se retrouve donc dans un mécanisme parental basé sur la discipline de devenir ce
quelqu’un d’important. Il ne sera pas étonnant que son refoulement puisse se ressentir lorsqu’il se trouvera à l’école. Si la contrainte est trop poussée, le sujet se retrouvera certainement renfermé sur lui-même et enclin à un manque de confiance et à une timidité conséquentes aux limites imposées. Il est alors, on le voit, impossible pour un enfant de s’épanouir sous la force de la contrainte, d’une volonté. Pour autant, la contrainte nuit-elle à l’éducation ? La contrainte n’est pas une nuisance à l’éducation. Elle est là pour soutenir les principes et permettre l’évolution de l’enfant. Il ne faut simplement pas trop abuser de ce pouvoir pour que l’enfant puisse réussir par ses propres moyens de créer sa raison personnelle, sa logique, sa propre ligne de conduite : -Un enfant est comme un mousse dans un navire, il n’est pas maître de là où il se trouve mais il peut profiter de cette absence de responsabilité pour tout explorer et ainsi combler le trou noir de son savoir personnel. -Ilest vrai que la contrainte peut être parfois bénéfique mais cependant il y a plusieurs sortes de coercitions ; un enfant peut être obligé, par un des parents, d’assister à un spectacle qui l’altèrera à vie par des névroses obsessionnelles voir phobiques. Ou d’autres, par le peu d’autorité et de discipline que les parents font part, l’enfant se retrouva livré à lui-même dans une éducation qui ne sera pas forcément excellente. Il y a beaucoup d’enfants en Amérique qui sont dans ce dernier cas et se retrouvent pris dans un manège de trafic de drogues, de vol,… Dans ces derniers cas, même la maison de redressement ne sert à rien car pour ôter l’animalité d’un enfant, cela doit être fait depuis le plus jeune âge, c’est à dire à la découverte du monde par l’enfant. L’animalité, c’est d’ailleurs ce que nous explique Sigmund Freud, psychanalyste du 20siècle, dans son texte publié en 1929“Malaise dans la civilisation„. Il nous démontre que l’homme serait un animal aux appels de son instinct et de sa soif “d’agressivité„ s’il n’est pas éduqué comme il faut. L’auteur en revient à utiliser le proverbe du philosophe anglais Hobbes : “L’homme est un loup pour l’homme„. L’espèce humaine des hommes serait-elle lycanthrope? Cela n’est pas totalement faux, il n’y a qu’à voir comment se comportaient les hommes dans la préhistoire pour se dire que leur sauvagerie égalait celle des loups. Freud avait étudié une piste parallèle dix ans plus tôt, dans un article intitulé “L’inquiétante étrangeté que “la violente répression„ n’annule pas nos instincts animaux,„, montrant mais provoque au contraire un refoulement, voir même une névrose. Cette animalité serait en l’homme une caractéristique innée. C’est pour cela que les moyens de la contrainte et de la discipline sont mis en œuvres. Elles permettent de canaliser les penchants négatifs de l’enfant, c’est à dire la violence qu’il a soutiré du monde extérieur ou de celui qui l’entoure (répétitions de vulgarités par exemple), “ il a une particularité qui permet de le reconnaître au milieu de ses semblables ; il crie volontiers, tape des pieds, exige, est impatient, intransigeant, égoïste, boudeur, moqueur et souvent, au fil du temps, manipulateur. On appelle cet enfant un enfant-roi. C’est un petit bout d’homme intelligent qui ne manque pas d’apprendre la vie à ses parents„ nous explique Isabelle Buot-Bouttier, une sociologue spécialisée dans l’éducation. * Alors finalement, quelle est l’utilité de la contrainte dans l’éducation ? * Comme nous l’avons vu précédemment, la contrainte peut-être dangereuse pour l’enfant. Utilisée à bon escient elle est efficace, mais à l’inverse, comme dans
l’exemple précédent, la discipline se fait de rigueur. L’éducation se doit stricte mais dans l’affection. Nos grands et arrières grands-parents nous le dirons, ils avaient de l’amour mais leurs pauvres moyens faisaient l’éducation plus dure qu’elle ne devait l’être. C’est une transition fulgurante dans le livre d’Emile Zola, Germinal. Cette histoire se passe dans le nord de la France, dans un siècle où l’industrialisation est telle que même les enfants travaillent dans des mines de charbon pour subvenir aux besoins de la famille au lieu d’être à l’école. Il est surprenant que le travail retire aux enfants leur animalité. Et si la meilleure chose était celle-là ? Faire travailler les enfants pour leur enlever leur animalité ? L’on ne parle pas ici d’esclavage.

Mais dans cette société, la contrainte est d’extrême utilité face au monde actuel. Les parents sont de toutes cultures, se mélangent, chacun ayant sa vision de l’éducation et peut être est-ce cela qu’il fallait au monde, une touche de couleur pour que même notre façon d’éduquer devienne différente. Il y a tellement de façon différente d’éduquer un enfant qu’il est presque impossible de s’imaginer toutes ces façons différentes mais il faut garder en tête que nos futurs enfants ne doivent pas se soumettre au monde extérieur mais seulement aux conditions de l’espèce humaine. En cela se trouve certainement la réponse l’éducation est comme un morceau de cire, elle est flexible, et quelques soit son origine il est impossible de définir ce qu’elle va être.
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