Introduction
I/ Biographie
Mariama Bâ est née en 1929 au Sénégal. Ayant perdu sa mère, et son père étant ministre de la santé, elle est élevée par ses grands-parents dans un souci de strict respect de la religion musulmane traditionnelle. Institutrice de formation, elle est décédée en 1981
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II/ Résumé
Une si longue lettre est un roman épistolaire composé d’une suite de 27 lettres de la narratrice Ramatoulaye Fall à son amie d’enfance Aïssatou Bâ. Succession de souvenirs et d’évènements, l’oeuvre retrace la vie de la narratrice Ramatoulaye et des on amie Aïssatou, deux personnages aux tempéraments totalement différents et qui subissent pourtant les mêmes règles qui conditionnent le destin des femmes en Afrique…
L’auteur se retrouve dans une condition qui la prédispose à avoir un regard critique sur la société sénégalaise. Cette positon, à la croisée de deux civilisations et de deux systèmes d’éducation différents va l’emmener à écrire une si longue lettre, qui se pose comme une œuvre épistolaire à caractère autobiographique dans lequel elle fait une peinture de la société sénégalaise en se rattachant surtout aux idées féministes. Ainsi, en quoi peut-on donc affirmer que l’œuvre une si longue lettre est-elle à la fois sociale et épistolaire ?
Afin de montrer les différents aspects sociale et épistolaire de l’œuvre, il convient deressortir d’abord les différents thèmes sociaux abordés et d’en ressortir le contraste culturel qui prévaut au sein de la société sénégalaise, ensuite il s’agira de relever les caractéristiques de l’œuvre épistolaire propre à ce roman et finalement, il sera nécessaire de souligner que cette œuvre n’est pas exclusivement épistolaire et se retrouve à la croisée de plusieurs genres.
Le caractère social de cette œuvre vient du fait des différents sujets d’ordre social qui y sont traités. En effet Mariama Ba aborde dans le roman un certain nombre de thèmes se rapportant généralement aux relations hommes-femmes dans une société patriarcale, à la survivance d’un système traditionnel basé sur les castes et la polygamie ; et leurs effets sur la familleafricaine moderne. Les principaux sujets sociaux qu’elle aborde sont les suivants.
III/ Structure de l’œuvre
Le roman se compose de 27 chapitres, chacun d’une longueur de 2 à 14 pages : la plupart entre 4 et 8 pages.
Les quatre premiers chapitres constituent une sorte d’introduction et abordent les circonstances qui justifient le point de départ de l’histoire. Nous rencontrons les personnages principaux et nous nous rendons compte des problèmes qui vont être traités dans le roman.
Le chapitre 5 est une réflexion de Ramatoulaye sur la destinée humaine : « Pour vaincre ma rancœur, je pense à la destinée humaine».
Ensuite suivent les chapitres 6 à 16 se déroulant en un flashback sur les années d´enfance jusqu’au moment présent, celui de l’écriture. Le chapitre 14 au milieu du roman est le chapitre le plus long. Ce chapitre- ci et le chapitre précédent contiennent aussi le point culminant de l’ouvrage : quand Modou – l’époux de Ramatoulaye – prends sa deuxième épouse Binetou.
Le chapitre 17 est une réflexion sur le mariage et les complications qui en découlent.
Nousvoyons dans les derniers chapitres, 18 à 27, autant des pensées sur la prise en charge de l’avenir par le personnage principal que des réflexions sur le bonheur : «Le mot bonheur recouvre bien quelque chose, n'est-ce pas ? J’irai à sa recherche. Tant pis pour moi si j´ai encore à t’écrire une si longue lettre... – Ramatoulaye -».
Nous pourrions donc diviser le roman en trois sections différentes : le passé (chapitres 6-16), le présent (les chapitres 1-5, 17-24) et l’avenir (les chapitres 25-27), interrompu par des sections où la narratrice mène la réflexion sur la condition dans laquelle elle se trouve.
VI/ Quelques thèmes du roman
1- Présentation des personnages
2- Le problème de la polygamie
3- La critique des structures de la société sénégalaise
4- L’amour et l’amitié
5-L’éducation traditionnelle et l’éducation moderne
6- L’image et le statut de la femme africaine
7- L’émancipation de la femme / le féminisme
CONCLUSION
En définitive, nous pouvons dire que dans une Afrique partagée entre modernisme et tradition, ce roman garde encore toute sa pertinence et sa justification. De ce fait, peut-on encore aujourd’hui croire en l’éveil des consciences ?
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